Je ne suis pas issu d’une famille chrétienne. Mes parents ne sont pas chrétiens.
Seule ma grand-mère paternelle l’était (elle est maintenant décédée).
Ma grand-mère était quelqu’un de bon, gentil, souriant, avec qui j’aimais bien passer du temps. Elle rayonnait l’amour de Dieu.
Depuis tout petit, elle me parlait de Dieu. Je me rappelle, que les soirs, elle ne ratait jamais une émission chrétienne, qui passait sur les ondes de radio Monte-Carlo.
J’allais écouter avec elle. Cela ne me « branchait » pas trop, mais j’allais pour lui faire plaisir. Ce qui m’énervait aussi, c’est que le poste allait fort (car elle perdait un peu l’ouïe).
De fil en aiguille, elle m’a proposé de l’accompagner au Temple, le dimanche.
Mon père a accepté. Bien que non croyant, ou plutôt « ex-croyant déçu par l’église catholique et toutes les religions en général », il a toujours été « tolérant » et a toujours accepté les choix des autres.
Je me suis donc retrouvé au Temple, pour lui faire plaisir. Je suis allé à l’école du dimanche où l’on m’a enseigné les choses de Dieu. Au Temple, on m’a également permis de développer le don que Dieu m’avait donné, à savoir la musique. J’ai commencé à jouer de l’orgue ou du piano avec les autres musiciens de l’église.
Cependant, j’allais à l’église « parce qu’il le fallait », pour faire plaisir à ma grand mère. Quand on me parlait de baptême, je répondais « pas maintenant, je ne suis pas prêt ».
Ma grand-mère est décédée d’une crise cardiaque foudroyante. J’avais 15-16 ans je crois (je ne me souviens jamais des dates…).
Les gens de l’église ne m’ont pas laissé tomber et sont venus me chercher, dimanche après dimanche, pour que j’assiste au culte. Mais j’y allais toujours « par obligation ».
Grâce à un ami de mon âge, qui jouait de la basse au Temple, j’ai commencé à côtoyer des jeunes d’une autre église, à Namur.
C’est un jour, lors d’une réunion de jeunes, que Dieu a commencé à me parler, qu’Il a commencé à travailler mon cœur.
En voyant ces personnes, qui « s’amusaient », qui étaient joyeuses, qui louaient Dieu, qui faisaient de la musique pour Dieu, je me suis dit : « Et moi, où j’en suis ? Si Dieu revenait aujourd’hui où j’irais ? Et si c’était vrai tout ça ? J’aimerais bien être heureux comme eux…».
Parallèlement à ça, on m’avait demandé de faire de la musique avec plusieurs de ces jeunes.
On a participé à une grande évangélisation à Namur avec beaucoup d’autres jeunes de diverses nationalités.
Dieu travaillait mon cœur petit à petit.
Petit à petit, la raison faisait place à la foi.
De formation scientifique, j’ai toujours été très cartésien, et Dieu a mis du temps pour changer mon cœur et me faire voir les choses autrement.
Même actuellement, je ne nie pas les choses « scientifiques », intellectuelles. J’essaye, au contraire, de concilier la foi avec la raison et l’esprit scientifique. Ce n’est pas incompatible…
J’ai cependant compris qu’il ne fallait pas courir le risque de se tromper, et qu’il valait mieux être du côté de Dieu.
Au travers de la vie de ma grand-mère, des personnes au Temple qui « ont pris soin » de moi après sa mort, au travers de la joie de vivre, de l’amour fraternel des jeunes que j’ai côtoyés envers moi… j’ai vu que Dieu était là et qu’Il souhaitait le meilleur pour moi, et je lui ai dit « oui, je veux bien t’appartenir ».
Le pasteur de l’église de Namur m’a suggéré d’avoir un entretien avec mon pasteur pour, enfin, prendre mon baptême.
C’est ce que j’ai fait. J’ai pris mon baptême (après de longues années de réflexion et de mûrissement) pour dire à Dieu et aux gens « Oui, Seigneur, je t’accepte, je veux te suivre ».
Dieu m’a aidé, car à cette époque, je n’étais pas bien dans ma peau. Je suis de tempérament « extrêmement nerveux » (nervosité interne). De plus, la crise cardiaque de ma grand-mère m’avait perturbé. J’avais fait une petite dépression. Je faisais de terribles crises d’angoisse. Déjà à l’âge de 16-17 ans, j’ai du prendre des antidépresseurs et des anxiolytiques.
Après m’être donné à Christ, cela s’est progressivement arrêté.
J’ai continué mes études d’ingénieur, tout en servant le Seigneur par la musique.
A l’âge de 27 ans, je me suis marié. Au début, cela s’est bien passé, mais rapidement, cela a mal tourné. Ma femme a préféré faire passer sa « carrière professionnelle » au premier plan, en abandonnant Dieu et son mari. Elle a commencé à fréquenter du « beau monde », à faire des choses qu’elle n’aurait pas du faire et à changer complètement. Elle a demandé le divorce.
Je n’ai pas compris pourquoi Dieu a permis cela, j’étais même un peu « en rage » contre Lui. Je me suis retrouvé embarqué dans une procédure de divorce qui s’est compliquée, mais qui, finalement est revenue à une procédure « par consentement mutuel ».
Mes amis chrétiens m’ont beaucoup soutenu et aidé dans cette histoire, moralement et concrètement.
Tout cela m’a beaucoup affecté, mais Dieu a empêché que je sombre dans la déprime, car à la même époque, au boulot, on m’a envoyé suivre une formation et j’ai du étudier pour passer une certification (un examen) industrielle dans le domaine des réseaux. Cela a fortement occupé mon esprit, m’a empêché de broyer trop de noir et m’a permis d’avoir une corde à mon arc supplémentaire, dans le cadre de ma profession .
Dieu ne m’a pas abandonné. Un jour, en parcourant le site « Top chrétien », j’ai rencontré ma femme. Dieu a permis que je choisisse le pseudo « fadiese », ce qui a intrigué ma future femme, à qui on avait aussi donné ce surnom, qui a pris contact avec moi. Et voilà, nous nous sommes mariés le 1 et le 9 juillet 2005…